Que sont-ils devenus après PCN ? Témoignage de Mohamed Chouki Benkadja, étudiant à l'IDMC de Nancy

Portrait Chouki

Après le témoignage de Yohan Masson, c’est désormais au tour de Mohamed Chouki Benkadja de se prêter au jeu de l’interview avec l’équipe de La Place des Compétences Numériques (PCN). Ce jeune homme de 33 ans, originaire d’Algérie, a intégré la troisième promotion de PCN qui s’est déroulée entre mai et juillet 2021 à la Maison de l’Emploi du Grand Nancy.

Aujourd’hui, Chouki est en formation continue à l’Institut des sciences du Digital, Management & Cognition (IDMC) de Nancy en vue de devenir Data Analyst. Dans ce témoignage, il nous parle de son parcours dans PCN, sa formation, ses interventions préférées et ses conseils pour les participants qui hésitent encore à nous rejoindre.

Hello Chouki ! Est-ce que tu peux commencer par te présenter et nous parler de ton parcours avant de rejoindre PCN ?

Je suis Mohamed Chouki Benkadja, j’ai 33 ans, et je suis titulaire d’un diplôme d’ingénieur d’Etat en statistiques et économie appliquée option financière et actuariat. Après l’obtention de mon diplôme, j’ai effectué un stage en tant qu’assistant contrôleur de gestion puis j’ai travaillé en tant que manager dans une station-service. En parallèle, j’ai repris un Master professionnel en marketing. Après je suis venu m’installer ici, en France, en 2015, et je me suis inscrit en tant qu’étudiant pour faire le programme Grande Ecole de l’ICN Business School.

Mon diplôme en poche, j’ai voulu créer ma propre entreprise. A l’époque, en 2017-2018, il y avait un besoin des entreprises dans le domaine de la sécurité. J’avais un projet en tête : celui de créer une agence privée de sécurité. J’ai commencé à travailler en tant qu’agent de sécurité chez Hermès à Paris, pour gagner de l’expérience, développer mon réseau de contacts et avoir plus d’informations sur ces métiers avant de me lancer. Je suis rentré à Nancy ensuite, où j’ai travaillé pour d’autres entreprises.

En travaillant pour l’école Télécom de Nancy, je côtoyais les étudiants et je me suis dit : « Ah ! Finalement, ce n’est pas ce que j’ai vraiment envie de faire… ». J’aime beaucoup les mathématiques, j’ai un esprit d’analyse et je me suis rendu compte qu’avec ce métier [agent de sécurité] je pouvais gagner de l’argent. Mais, au fond, ce n’est pas ce que j’avais envie de faire pour le restant de ma vie. Je me suis alors dit que j’allais revenir vers les études et faire quelque chose qui colle un peu plus avec mon profil. Et puis, en faisant mes propres recherches, je suis tombé sur le métier de Data Scientist, la mine d’or, tout le monde parle des Datas… je me suis renseigné : c’est le métier que je veux faire.

Comment as-tu entendu parler de PCN ?

Après avoir identifié ce métier, la deuxième étape était de chercher une formation. Je suis autodidacte, j’ai commencé à me former au langage de programmation Python en regardant des tutos sur internet. Mais je faisais ça de façon aléatoire et pas du tout organisée. Je tenais donc à rejoindre une formation à tout prix. J’ai candidaté auprès de plusieurs organismes de formation mais, malheureusement, mes candidatures n’ont pas été retenues. J’ai parlé de mon projet de devenir Data Scientist à ma conseillère Pôle emploi, et, un jour, je reçois un coup de téléphone de sa part me disant : « Il y a PCN si ça vous intéresse ». Elle m’a dit que c’était un parcours de découverte des métiers du numérique. Je me suis dit : « Pourquoi pas ? Je vais faire PCN ! » (rires). Et heureusement que j’ai fait PCN (rires) ! J'ai eu un retour d’Alexandre assez rapidement qui m’a appelé pour me présenter le parcours.

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En quoi ce parcours d’accompagnement t’a-t-il aidé à concrétiser ton projet de devenir Data Scientist ? Qu’est-ce que ce parcours t’a apporté ?

Ça m’a permis beaucoup de choses en fait. PCN est une étape très importante dans ma vie parce que je connaissais certains métiers de la filière numérique, certains arguments, mais comme tout le monde. PCN m’a permis de structurer toutes ces informations. Par exemple : quels sont les métiers de la cybersécurité ? C’est quoi le métier de développeur web ? Comment créer sa start-up ? On a eu des contacts avec des professionnels qui sont venus nous parler de tout ça. On a eu une vision vraiment globale des métiers du numérique, c’était vraiment ciblé. Et comme le métier de Data Scientist c’est un peu comme un couteau suisse, il doit connaître tous ces métiers-là. C’était vraiment intéressant et c’est grâce au parcours que j’ai pu découvrir qu’une formation de Data Scientist existait à l’IDMC, à laquelle j’ai candidaté et été accepté.

Ça m’a aussi beaucoup aidé sur la partie recherche d’emploi. On a eu plusieurs professionnels qui sont intervenus dans PCN. Et parmi eux, il y avait Jean-Christophe Pélerin, du cabinet de recrutement Tomorrow Jobs, qui nous a montré comment rechercher un emploi et se mettre en relation avec des employeurs via les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn. Grâce aux techniques qu’il nous a enseignées, j’ai pu trouver mon stage.

Aujourd’hui, tu es donc en formation continue à l’IDMC de Nancy pour passer la certification de Data Scientist. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus à propos de cette formation ?

C’est une formation intensive sur 6 mois qui prépare à l’obtention d’une certification pour devenir Data Scientist et nous permettre de travailler sur des projets Big Data. Elle est financée par la Région Grand Est et Pôle emploi, en partenariat avec Numéric’Emploi Grand Est.

Pour obtenir la certification, il faut suivre un cursus qui comprend :

  • 3 mois de formation théorique qui s’effectue au sein de l’établissement ;
  • 3 mois de stage dans une entreprise pour se professionnaliser au métier de Data Scientist.

Jusqu’à maintenant, nous avons vu beaucoup de choses en lien avec les métiers de l’analyse des données : des cours de programmation sur Python, SQL, Business Intelligence… On a également travaillé sur des sujets comme l’UI/UX Design ou encore le développement web. On a touché un peu à tout. C’est une formation très riche, intense, avec des projets intéressants et des intervenants agréables. C’est ce que je voulais finalement (rires) !

Mais en fait, ce que j’apprécie sans doute le plus dans cette formation, c’est qu’on aborde les données sous différents aspects. Lorsque l’on veut devenir Data Scientist, c’est bien de découvrir l’ensemble des outils pour ensuite se spécialiser. J’aime également la programmation avec Python, le Machine Learning et la Data Visualisation.

Ça a l’air super ! Comment est-ce que ça se passe concrètement pour tes cours ? Quels sont les projets sur lesquels tu travailles ?

Dans la partie théorique, on a des grands modules où on suit des cours théoriques puis des exercices pratiques. Ensuite, lorsqu’on est arrivé à la fin du module, on doit travailler sur des projets, qui peuvent être réalisés individuellement ou en groupe selon les sujets, et sur lesquels on est évalués. Par exemple, on a dû rendre un travail en utilisant le langage Python pour exploiter et intégrer des données.

Concernant ta période de stage, est-ce tu as déjà trouvé une entreprise ? Est-ce que tu sais déjà quelles seront tes missions ?

On n’a pas encore débuté les périodes de stage. Ils commenceront à partir du 22 mars.

J’ai déjà trouvé une entreprise ici, à Nancy. Le métier de Data Scientist commence à se démocratiser dans toutes les entreprises puisqu’il y a des données à traiter partout. L’entreprise qui va m’accueillir en stage s’appelle Partners Finances. C’est une société nancéienne, créée en 1995, qui est spécialisée dans les rachats de crédits.

L’entreprise doit recevoir entre 45 000 et 50 000 demandes par mois, soit par téléphone, par courrier ou depuis leur site internet. Ma mission va donc consister à travailler sur tout ce qui est traitement de ces données pour ensuite établir des prédictions afin d’aider à la prise de décision. Je serai encadré par d’autres Data Scientists, plus expérimentés que moi, qui vont m’accompagner tout au long de mon stage.

Si tu avais un conseil à donner à nos futurs participants/toutes personnes qui voudraient rejoindre le parcours PCN ?

Moi, je leur dirais : « Si vous êtes demandeurs d’emploi et que vous souhaitez faire une reconversion vers les métiers du numérique : allez-y, vous n’allez pas regretter ! » (rires).

PCN va vous aider à vous positionner. Bien entendu, c’est possible qu’à la fin du parcours vous vous rendiez compte que ces métiers ne sont pas faits pour vous, et que vous souhaitez faire autre chose. Mais au moins, ça vous permettra de voir quels sont les métiers du numérique et en quoi ils consistent concrètement au travers de professionnels qui travaillent dans ce milieu. Alors allez-y, inscrivez-vous (rires) !

Vous avez été convaincus par Chouki de rejoindre l’aventure PCN ? Si c’est le cas, vous pouvez dès aujourd’hui nous envoyer votre candidature pour intégrer la prochaine promotion en remplissant notre formulaire en ligne !